David Bowie par Barbedor |
La disparition soudaine de David Bowie a privé la musique
d’un artiste multiple. On retiendra, outre ses chansons et albums, la diversité
de ses looks. David Bowie, créateur protéiforme, a existé au travers de
nombreux personnages. Coupes de cheveux, maquillages, tenues de scènes, tout
était chez lui savamment étudié. Une seule chose ne changeait pas,
reconnaissable entre mille, la dissemblance de ses yeux. Comment cet homme
aurait-il pu être monostyle alors qu’il regardait la vie avec deux yeux si
différents. L’un, bleu, avec une petite pupille de chat. Si lumineux et si
séducteur. L’autre beaucoup plus sombre, mangé par sa pupille comme envahi par
un trou noir. L’œil d’un homme qui laisserait apparaître son côté obscur.
Caricaturer la beauté, ce n’est pas simple
La caricature d’un tel artiste paraît donc facile. Il
suffirait de choisir l’un de ses looks les plus improbables, aisément
reconnaissable. Pourtant, une approche plus réfléchie met au jour quelques
difficultés. Tout d’abord, David Bowie est beau. Cette évidence une fois posée,
tout caricaturiste sait qu ‘il n’y a rien de pire qu’un visage aux traits
réguliers. Le visage de jeunesse de Bowie, fin et lisse, en est même androgyne.
Ensuite, je ne suis pas sûr que la déformation d’un style, fut il capillaire,
apporte une solution intéressante. Le résultat serait réducteur et en tout cas
passablement passéiste.
Une caricature Barbedor d’un nouveau style
Voici pourquoi j’ai choisi de le représenter tel qu’il était
de nos jours. Avec son visage d’ange un peu plus marqué par l’âge. Avec une
empreinte de la vie posée sur une “gueule“ inoubliable. Et par dessus tout un
regard à nul autre pareil, qui méritait à lui seul d’être représenté en
couleurs. Cette couleur qui prend toute son importance en restant limitée aux
yeux, le reste du visage se contentant aisément du noir et blanc. Une
caricature construite par des coups de pinceaux, comme un tableau. Pour
célébrer un tel artiste, je ne pouvais faire moins.
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