mardi 23 février 2016

Quand caricature rime avec dictature

Bachar El Assad vu (de loin) par Barbedor


Peut-on rire de tout ? Non. Peut-on rire de tous ? Peut-être. En tout cas cela fait du bien de se moquer de ceux qui nous horrifient. Cette caricature Barbedor s’y emploie aux dépens du dirigeant de la Syrie (qui ne donne vraiment pas envie de rire).

Portrait non officiel


Il est d’autant plus jouissif de s’attaquer à des puissants que ceux-ci ont la grosse tête. Le propre de tous les dictateurs du monde est d’imposer à leur peuple des portraits à leur gloire. Sur ces portraits, ils sont toujours beaux, souriants et adorés. Plus les faits contredisent cette image et plus la propagande essaie d’imposer cette autre réalité. La caricature est justement l’antidote à toute propagande. Elle désacralise les faux Dieux vivants et remet à la vue de tous une véracité physique souvent sordide.

Caricaturer sans danger


Je mesure chaque jour la chance que j’ai de vivre dans un pays vraiment démocratique. Ici, la moquerie envers les puissants est permise. Même quand elle n’est pas appréciée, on ne risque pas la prison ou même pire. C’est pourquoi je ne tire aucune fierté de m’attaquer à un dictateur qui fait tant souffrir son peuple à des milliers de kilomètres d'ici. Moi, je ne crains rien.
Le vrai courage, je l’admire chez les artistes en place qui risquent leur vie pour un dessin.

Avec eux, la caricature est un vrai combat… à armes inégales.

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